Pour notre deuxième année d’observation au mois d’octobre nous réalisons un bilan de l’état du lac.
Le soleil est au rendez vous ainsi qu’une quinzaine de participants. Jean-Marie, habitant impliqué dans le groupe de travail du Lac des Chanterelles, nous a retracé avec passion l’histoire, l’évolution et la situation actuelle du lac depuis sa création il y a 30 ans sous forme de poster.
Nous retrouvons le lac avec seulement un petit déficit en eau (40cm) suite à un printemps et un été particulièrement pluvieux.
Pour rappel, nous avions conclu en octobre 2013 à la suite d’observations précises d’espèces aquatiques végétales et animales indicatrices que le lac souffrait d’eutrophisation due, soit à un excès de chaleur et/ou de lumière, à des eaux stagnantes et peu profondes, ou éventuellement à la possibilité d’un apport accidentel de phosphore. De plus nous avions eu la mauvaise surprise de découvrir une espèce végétale originaire d’Amérique du sud: la Jussie ou Ludwigia. C’est une espèce invasive et sa présence n’est pas étrangère au faible taux d’oxygénation des eaux du lac. La Jussie n’est pas arrivée là par hasard ! Elle provient sûrement d’aquariums vidés dans le lac. Cette plante est aujourd’hui interdite à la vente mais les dégâts sont là. Dans son pays d’origine, elle est freinée par d’autres plantes prédatrices qui n’existent pas en France.
Cette année la Jussie a régressé. En effet, les services environnement de la mairie ont fait réaliser des travaux d’arrachage des pieds de manière manuelle par l’association Le Relais, entreprise d’insertion, spécialisée dans le chantier des berges. Un tiers des berges ont été traitées, et sa prolifération a stagné.
Une autre plante invasive, l’Elodée du Canada, Elodea canadensis s’est par contre développée. On l’observe sur toute la surface du lac et l’impact écologique est à surveiller. L’espèce est connue pour se développer dans un milieu riche en minéraux et nutriments, cependant des concentrations trop fortes en nutriments (azote et phosphore notamment) freinent son développement.
Au bord cette année les algues vertes étaient bien moins présentes et ont facilité l’observation en grande quantité, de tous petits poissons, les alevins.
Nous avons pu observer aux jumelles des oiseaux d’eau tels que: poule d’eau, foulque, canards col vert, grèbe castagneux ainsi que les jeunes de l’année.
Foulque
Ensuite Jean-François, apiculteur à Saint-Orens, nous a fait découvrir le rucher pédagogique installé dans la partie boisée au fond du lac. Le frelon asiatique est toujours présent et décime les populations d’abeilles.
La sortie s’est terminée autour d’un pique-nique convivial au bord du lac.
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